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Un plan de deux milliards pour le vélo

Le gouvernement veut développer les mobilités douces, en alternative à la voiture individuelle. Il va notamment investir dans les pistes cyclables et prolonger les aides à l’achat.

Le mois de mai est l’occasion de découvrir le vélo et de le pratiquer, en visitant notamment le Mobility Show ou en profitant des événements programmés partout en France par le collectif d’acteurs Mai à vélo (plusieurs rendez-vous sur Bordeaux et sa région).

Le 5 mai dernier, Elisabeth Borne a réuni le premier comité interministériel vélo et marche. Pour la petite histoire, c’est elle qui avait lancé il y a 4 ans le premier plan vélo et mobilités actives, à une époque où elle était ministre en charge des transports. Sur la période 2023-2027, l’objectif est de rendre le vélo accessible à toutes et tous, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie ; de faire du vélo et de la marche une alternative attractive à la voiture individuelle pour les déplacements de proximité et combinée aux transports collectifs pour les déplacements de plus longue distance ; mais aussi de faire du vélo un levier pour l’économie.

Premier acte fort : les aides à l’achat sont prolongées jusqu’à la fin du plan vélo et marche en 2027 et étendues à l’achat de vélos d’occasion vendus par des professionnels.

L’Etat propose deux aides à l'achat d'un vélo, cumulables ente elles : le bonus écologique et la prime à la conversion.

Le bonus écologique « vélo à assistance électrique » est passé de 200 € à 400 € maximum. Le bonus écologique « vélo-cargo » monte à 2 000 € maximum pour l’achat d’un vélo cargo, d’une remorque électrique pour vélo, d'un vélo pliant ou d’un vélo adapté aux situations de handicap. Ce dernier est également accordé sous condition de ressources, et disponible pour les personnes morales (le montant est de 1 000 € pour les personnes morales). Un bonus de 150 € est mis en place pour l'achat de vélo non électrique. Quant à la prime à la conversion, elle passe de 1 500 € à 3 000 € maximum. Elle est accordée pour l’achat d'un vélo à assistance électrique neuf ou d'occasion, en échange de la mise au rebut d'un vieux véhicule motorisé. Vélos cargos, adaptés, pliants et remorques électriques pour vélo sont éligibles. En zone à faibles émissions (ZFE-m), l’Etat accorde une surprime équivalente à l'éventuelle aide versée par la collectivité territoriale, dans la limite de 1 000 €. La prime à la conversion est élargie à l’achat d’un vélo par personne dans le foyer avec le même plafond par vélo.

Par ailleurs, 1,5 milliard d’euros sont investis pour développer les infrastructures cyclables et doubler le réseau d’ici 2030. En complément du fonds mobilité actives – aménagements cyclables annoncé en janvier 2023, un « appel à territoires cyclables », sera lancé sous forme expérimentale dans les prochains jours. Il permettra d’accompagner dans la durée des territoires peu ou moyennement denses, et d’accélérer la mise en œuvre de leur schéma cyclable, pour un montant de 100 millions d’euros.

Du côté de la filière vélo, le gouvernement rappelle d’abord qu’en 2022, 854 000 vélos ont été assemblés dans des usines françaises. L’objectif est de dépasser 1,4 millions en 2027, pour atteindre les 2 millions en 2030. Pour cela, trois secteurs seront particulièrement accompagnés : la cyclologistique à travers l’introduction de nouvelles déductions d’impôts sur les vélos cargos destinés au transport de marchandises ; le vélotourisme à travers l’élaboration d’une stratégie nationale ; et enfin la filière française du vélo reconditionné qui bénéficiera de 100 millions d’euros sur les 5 prochaines années pour se développer.